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My new Life as an English Teacher

12 janvier 2014

English Pen-friends

Chers lecteurs, 

Je n'ai rien écrit depuis des lustres. Pour être honnête avec vous, j'ai beaucoup moins de temps pour écrire sur le net que je ne le pensais: entre les cours de l'ESPE et de la fac ainsi que les préparations non-stop de séquences pour mes classes, j'ai du mal à me poser cette année. Puis, j'dois avouer que lorsque j'ai deux minutes, je préfère mater une bonne série ou trainer sur les jeux vidéos plutôt qu'écrire un blog. Ma motivation de la plume se serait-elle quelque peu éteinte? J'en ai bien peur. 

Quoi qu'il en soit, je voulais ce soir pondre un petit article histoire de montrer que je suis toujours en vie, toujours active dans mes classes et surtout dans le but de partager avec vous quelques nouvelles de ma classe de 5e :) ! J'aimerais vous faire part d'un projet auquel je participe avec eux et dont l'initiative a été prise par ma chère collègue M-L : "Ecrire a un(e) correspondant(e)". En effet, nous avons la chance d'avoir un contact dans une école du Dorset (une secondary prep school, plus exactement) et nous avons donc décidé de saisir cette occasion pour faire écrire nos élèves en anglais. 

A l'annonce du projet, j'ai vraiment eu des réactions variées: les catégoriques (notamment parmi la gente féminine) qui ne voulaient pas de garçon en correspondant mais seulement une fille, les enjoués qui avaient envie d'en connaitre plus sur l'école Outre-Manche et avaient hâte d'écrire et les boudeurs partisans du moindre effort qui ont tiré une gueule de six pieds de longs parce qu'il fallait écrire et en plus, en anglais (écrire dix lignes pour les élèves de nos jours, c'est le bout du monde...).  J'ai senti de la mauvaise foi pour certains et répéter 50 fois à ces élèves qu'il faut écrire et m'amener sa lettre m'a vraiment gonflée mais j'ai également eu la satisfaction de découvrir de splendides cartes colorées, bien écrites et décorées (merci, les filles!), ce qui m'a un peu adoucit le coeur. Je devais récolter les lettres avant les vacances de Noël mais évidemment, j'ai eu plus de dix retardataires ; conclusion, les lettres ne sont parties qu'à la rentrée de janvier. Imaginez donc le savon que je leur ai passé à la rentrée, clamant que c'était un projet sérieux et que le comportement puéril dont certains avaient fait preuve était inadmissible. 

Afin d'aider les élèves à mieux cerner le train de vie de leurs corres' , j'ai fait une présentation en cours et nous avons navigué ensemble sur le site de l'école. Les réactions ont été unanimes "là bas, c'est trop génial et chez nous, c'est trop pourri,on a rien et notre piscine a des trous au plafond si bien que quand il pleut, ca goutte dedans" et j'en passe ..! Il faut dire que le cadre de vie des petits anglais est plutôt idyllique et présente des caractéristiques attrayantes telles que de grands espaces, de magnifiques bâtiments datant du 19e, des activités extra-scolaires variées,... Autant vous dire qu'ils ont été intenables à la vue des images projetées au tableau mais je pense qu'ils étaient tout de même intéressés par ce qu'ils voyaient.

Au vu de la date à laquelle j'ai envoyé ma grosse enveloppe contenant les lettres de mes 'petits', je n'espérais pas de réponse avant un mois et demi mais il semble que les anglais soient motivés pour correspondre puisque au moment où je vous parle, ils ont reçu le paquet et ont commencé à répondre. Ils sont d'ailleurs très heureux d'avoir des correspondants français. J'espère que les miens ne râleront pas au moment de répondre de nouveau et que l'échange sera constructif pour eux.

 

Sur ce, je m'en vais vaquer à mes occupations, take care and see you soon ! 

 

M.

 

 

penpals

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4 novembre 2013

Mon Premier Retard

Chers lecteurs,

Accordez-moi deux minutes et laissez-moi vous raconter mes drôles d'aventures : après votre lecture, vous vous direz sans doute que votre journée était tout à fait agréable, ou du moins acceptable, en comparaison de la mienne et de ce que j'ai enduré. Ce lundi 4 novembre, comme vous le savez, signait le retour en classe après deux semaines de vacances. Mais pour ma part, pas que! En effet, je me souviendrai de cette journée comme un véritable parcours du combattant et comme le jour où je suis arrivée sur mon lieu de travail avec plus d'une HEURE de retard. Bouuuuh, j'en frémis encore de rage et de mécontentement.

7h50 : Je me lève de bonne humeur, contente de retrouver mes élèves et de continuer les activités 'Halloweenesques' que je leur avais concoctées. Zut ! La fermeture de ma robe semble cassée ..serait-ce un mauvais signe, prémice d'une journée de merde ? :'D

8h50 : J'attends mon bus sous la pluie , dans le vent et dans le froid. Ah les journées de novembre: tristes et mornes. Et pourtant, même ce temps déplorable n'a pas réussi à démonter la motivation dont je m'étais armée pour rattaquer.

9h : Mon bus est en retard ... mon bus ne passera pas. Les bouchons du lundi matin me tapent de plus en plus sur le système ! A cause d'eux, la nationale qui traverse mon village et mène au tram adopte des allures de périph' parisien à 8h du mat'. Ai-je vraiment besoin d'ajouter que dès qu'il pleut,les automobilistes ne savent plus conduire et trouvent toujours le moyen d'avoirdes accidents ? (Oui, oui, faute à pas de chance. Soit!)

9h20 : Je choppe le bus suivant (MIRACLE qu'ily en ait un dites-donc!) et je stresse parce que j'ai une correspondance à prendre : certes, cette dite correspondance est à seulement quelques arrêts mais quand il faut 2 minutes pour faire 10 mètres, on est jamais sûrs de rien ... Je rencontre une amie d'enfance qui me fait oublier mon énervement deux minutes (on est tous dans la même merde, apparemment !) 

9h30 : Je traverse la route et je suis finalement à l'heure pour prendre mon second bus mais visiblement, ce n'est pas le cas du véhicule ... alors, toujours sous la pluie,les cheveux au vent, le froid me glaçant les mains (on est que début novembre et j'avais pas prévu d'être dehors telle une clocharde donc non, je n'ai bien entendu pas pris mes gants), j'attends encore ..et toujours.

10h00 : De Charybde en Scylla ... Je suis censée être en classe. Toujours rien en vue. J'abandonne tout espoir d'être à l'heure et je désespère de voir un jour ce bus arriver. J'essaye d'appeler la centrale des transports en commun pour qu'ils merenseignent ... personne. J'appelle ma mère (oui, on l'aime sa mère quand on sait plus quoi faire et qu'on a grandement besoin de se plaindre) qui s'excite autant que moi : chez nous, on est très forts pour faire vivre nos émotions par procuration aux autres membre de la famille ;) ! J'appelle le collège pour prévenir de mon retard : 1 fois, 2 fois, 5 fois ...pas de réponse. J'essaye de joindre mes collègues pour qu'elles préviennent l'administration : boite vocale. C'est officiel: je suis à la méga bourre.

[PANIQUE A BORD , j'étais dans tous mes états à ce moment là.]

10h15 : Je reprends un bus dans l'autre sens (donc mon sens initial , commec'est risible, vous m'entendez? AH AH AH !) mais il ne va pas jusqu'au tram donc je dois redesendre 3 arrêts plus loin. Putain, mais ils se foutent sévèrement  de ma gueule à la TAG* ! Rechangement de ligne donc ... 

10h35 : J'arrive au tramway. Enfin ! 15 mn minimum avant d'accéder au bus qui m'amènera à 500 mètres du collège. 

10h55 : J'entre dans le bus ... mon calvaire sera bientôt terminé ! L'heure tourne ... et je ne serai pas à l'heure pour ma seconde heure de la journée qui est censée commencer à 11h05. Même si ce n'est pas ma faute,j'ai le goût dela culpabilité dans ma gorge : cela prouve tout au moins que je veux le meilleur pour les élèves, non ? 

11h15 : Fiooou .. je passe les portes de l'établissement. Je suis trempée, échevelée et à la limite de craquer tant je suis soulagée d'être arrivée. Je dois néanmoins passer au secrétariat avant de retrouver ma classe qu'une collègue a gentiment accepté de prendre en charge le temps que j'arrive. Et vlan ! 5 minutes en plus dans la vue. 

11h20 : J'ouvre enfin la porte de ma classe, sous les regards surpris, déçus, contents (et j'en passe) ... des élèves. Pour retrouver le calme après cette entrée remarquée, c'est rapé et correctement ! Je reviens de loin mais pas le temps de rassembler mes esprits, il faut se remettre au travail. 

14h40 : Je quitte l'établissement et sous la violence du vent , mon parapluie se tord et se casse. 

Voilà, chers lecteurs. Voilà comment s'est passée ma matinée et les causes de mon premier retard ! Il fallait bien que ca me tombe dessus tôt ou tard et le Destin a voulu que ce soit ce matin. J'ai jamais autant apprécié ma maison qu'en y remettant les pieds à 16h00. 

A bientôt pour de nouvelles aventures. En attendant, prenez soin de vous !

 

M.

 

* Transports de l'Agglomération Grenobloise

 

Don__t_Be_Late_by_XxLostButterflyxX

 

28 octobre 2013

Last day before holiday

Chers lecteurs, 

J'aimerais tout d'abord m'excuser pour cette longue absence sur la toile : vous aurez tout à fait remarqué que je n'ai pas pondu d'article depuis bien longtemps. J'ai dû ranger la plume quelques semaines tant ma nouvelle vie pompe toute mon énergie et vole mon temps mais me revoilà pour un nouveau chapitre :) ! Je suis en vacances et je peux ainsi prendre un moment pour vous donner des nouvelles. 

Puisque nous sommes le 28 octobre, j'aimerais vous parler de cette fameuse fête que les Américains célèbrent certes plus que nous mais que nous aimons tout de même puisqu'on peut s'amuser à terrifier ses voisins : Halloween ! (Creepy Crawly Halloween ...)

Moi qui suis férue de civilisation et qui adore la culture anglophile, j'ai pour but de sensibiliser mes petites têtes blondes (brunes et rousses aussi d'ailleurs) au train de vie de nos amis d'Outre-Manche et d'Outre-Atlantique (principalement mais les pays du Common Wealth connaîtront leur heure de gloire dans mes cours tôt ou tard , n'ayez crainte ...) . C'est donc tout naturellement que j'ai voulu dédier le dernier cours du vendredi avant les vacances à "la journée de l'Horreur" ... accordez moi quelques instants que je vous raconte toutes mes mésaventures  ! 

J'ai donc voulu faire un cours 'à la cool' quand bien même les élèves ne le méritaient pas forcément. Comme vous le savez, j'ai beaucoup plus de mal à gérer mes 4e et nous n'avions pas beaucoup avancé depuis la rentrée : de ce fait, ils n'ont même pas pu profiter de ce que je leur avais prévu puisque nous devions continuer d'autres activités. En revanche, j'ai voulu tester mes activités d'Halloween avec les 5e et croyez moi sur parole, ça n'a pas été de la tarte ! Je leur avais permis de venir avec un déguisement s'ils le souhaitaient : je présume qu'il est inutile de vous préciser que tous ont sauté sur l'occasion ? La porte à peine ouverte, ils se sont précipités à l'intérieur de la classe pour revêtir leurs capes, leurs affreux dentiers, leurs chapeaux et leurs masques terrifiants (ou pas). Je voulais leur faire plaisir et je pense - j'espère - que mon intention ne leur a pas échappé. 

Le souci avec ce genre de cours , c'est le bruit et la gestion de classe (oui, encore et toujours cette foutue gestion de classe!) : il est très difficile pour une jeune prof d'avoir les yeux et les oreilles de partout lorsqu'un peu de détente est autorisée et lorsque les élèves bougent sans cesse. J'ai donc dû mettre plusieurs mots : après tout , la discipline doit se faire respecter, même lors de la dernière heure avant les vacances. J'ai toléré leur attitude jusqu'à un certain point mais je n'ai pu me permettre d'être trop cool ou je le regretterai par la suite. Mais sachez que si vous vous destinez à cette carrière , il faut endosser le rôle de super héro pour veiller sur eux avant chaque départ en vacances ! 

En ce qui concerne le travail (eh oui, quand même!) , j'ai eu envie de leur faire découvrir le vocabulaire via une activité de brain storming par équipes : ainsi, dans un temps imparti, ils pouvaient mobiliser le vocabulaire qu'ils connaissaient déjà. J'ai eu beaucoup de mal à les mettre au travail parce qu'ils étaient complètement excités et pressés de quitter le collège : pour vous donner un ordre d'idée, on a mis 25 mn à discuter emploi du temps, mots dans le carnet et 'vie de classe'. Néanmoins, quelques uns ont tout de même adhéré et participé à la tâche que je leur ai proposée et heureusement car sinon , j'aurais vécu un beau moment de solitude ;) ! Ainsi, pendant que la moitié de la classe bavassait, se faisait des blagues ou courait dans tous les sens (oui, j'ai sévi) j'ai construit une spider web au tableau avec ceux qui voulaient bien travailler. Dans un second temps , nous avons écouté une chanson et les élèves devaient compléter les paroles : j'ai pensé que cette activité était la suite logique du brain storming puisque on venait d'évoquer le vocabulaire adéquat ensemble (tant pis pour ceux qui n'avaient  pas été attentifs, après tout !) afin qu'ils puissent le reconnaître et le placer correctement dans les lyrics [ dédicace à VB, ma formatrice à l'ESPE : "On ne reconnait que ce que l'on connait"]. Je n'ai malheureusement pas eu le temps de leur faire écouter le morceau plus de deux fois car la sonnerie a retentit : saved by the bell ! Voilà donc où je vais rattaquer à la rentré.

J'ai donc souhaité de bonnes vacances à mes élèves en pensant tout au fond de moi 'ouf, j'ai survécu jusque là'. J'avais également bien besoin de vacances pour souffler un peu et m'adonner à mes passions que j'avais mises entre parenthèses depuis la rentrée :) ! C'est ainsi que s'est achevée ma dernière heure avant les vacances de la Toussaint : dans le bruit, l'excitation, la joie, le soulagement et ..le rangement de la salle que ces petits plaisantins avaient laissée en plan et en bordel (pardonnez mes mots crus mais je ne trouve nulle autre expression pour décrire la situation) : et même que Picsou, la limace en plastique gluant que j'avais confisquée dans l'heure ne m'a même pas aidée, non mais ! 

 

Passez de bonnes vacances,très chers lecteurs et on se retrouvera à la rentrée pour parler barème, inspection et petits tracas de classe ! 

 

M.

 

halloween

 

 

6 octobre 2013

La Charte de l'enseignant

Chers lecteurs,

J'enseigne l'anglais , certes, mais je suis encore loin d'être titulaire : dans le jargon de l'Education Nationale, je suis ce qu'on appelle une contractuelle admissible, c'est à dire que j'ai validé mon master 1 et obtenu les écrits du CAPES. Si vous suivez bien, vous avez donc compris que je dois passer mes examens oraux en juin prochain afin de décrocher mon CAPES à 100%. Vous devez sans doute savoir que je poursuis mes études , en parallèle des cours que je donne au collège. Ah la fac ! j'espère réussir pour m'en débarrasser au plus vite: maintenant que j'ai goûté aux joies du professorat, j'ai du mal à regagner les bancs dela fac tous les mercredis ... ça me filerait presque des boutons, rien que d'y penser !

Bref , je voulais partager quelque chose avec vous, en ce dimanche pluvieux qui me pousse à écrire plutôt qu'à sortir. Il s'agit de la Charte de l'enseignant que ma classe et moi-même avons élaborée pendant une séance de didactique ,à l'ESPE (oui, le terme IUFM est has been , on ne l'emploie plus, sachez-le!). Elle se compose de 10 clauses que voici : 

 

1) Etre enthousiaste et motivé pour être motivant

2) Accompagnement personnel des élèves afin qu'ils s'épanouissent

3) Coopération et travail en équipe (direction, direction, parents)

4) Assumer ses responsabilités

5) Capacités à se remettre en question et à savoir évoluer

6) Savoir ménager son investissement

7) Maîtriser sa discipline

8) Entretenir un bon relationnel avec les élèves : les respecter et se faire respecter

9) S'adapter aux besoins et au niveau des élèves

10) Valoriser la progression des élèves 

 

Et selon vous , qu'est ce qui fait qu'un enseignant est bon ? 

 

M.

5 octobre 2013

Trichera , trichera pas ..?

Chers lecteurs, 

Je pense que le titre que j'ai choisi pour cet article remplit bien son rôle et que vous avez donc saisi le topic pour lequel j'ai opté en ce jour - si toutefois ce n'est pas le cas, il serait temps de mettre votre cerveau en marche ! (humour, ne vous froissez pas ;D)

Cheating ou pour mes amis non anglophiles la triche : je pense que tout individu lambda y a eu recours une fois dans sa vie que ce soit à l'école , durant ses études ou au travail. On sait tous que c'est répréhensible, on a affreusement mauvaise conscience, on regrette aussitôt s'il s'avère qu'on est (trop) honnête mais on souffre tous d'un cruel manque de confiance en nous qui nous pousse à donner une oeillade sur la copie du voisin ou pire, nous 'contraint' à l'élaboration soignée et réfléchie d'un petit papier discret communément appelé anti-sèche. Bien entendu, il existe des dizaines de méthodes plus inventives (et pas spécialement discrètes) les unes que les autres !

La semaine dernière, j'ai donné ma première interrogation : un test de vocabulaire sur 40 points, dans lequel les élèves devaient traduire des expressions et des termes vus en classes mais aussi conjuguer une dizaine de verbes irréguliers. Je leur donne 15 verbes par mois afin qu'ils aient du temps pour bien les retenir et j'ai pour habitude de rabâcher les expressions clés à chaque cours de façon à ce que les élèves les retiennent autant que faire se peut. Quant au vocabulaire, j'essaye de le leur apprendre via des moyens ludiques et expressions mnémotechniques : ils listent ensuite les termes sur un petit carnet prévu à cet effet. Selon moi ,on intègre mieux les choses - scolairement parlant, s'entend - lorsqu'on les écrit soi-même. 

Me voilà donc à dispenser mes consignes: 25 minutes pour faire le test, -0.5 par bavardage, +1 point bonus si la date et la météo sont correctement écrites, les trousses et les agendas dans le sac parce que tout le monde sait qu'ils listent les verbes irréguliers dans leurs dernières pages ( ben oui, elle est pas bête la guêpe ! ) et j'en passe. Leurs visages étaient un peu décontenancés mais ils se sont excécutés, aussi bien les4e que les 5e. Des dizaines de pensées tourbillonnaient dans mon esprit au moment de distribuer les fiches : garder les yeux grands ouverts, promener le regard dans tous les coins et recoins de la salle, tendre l'oreille aux moindres chuchottis, surveiller l'heure, le contrôleest-il trop dur, vont-ils s'en sortir sans trop de casse? 

C'est être complètement naîve que de s'imaginer que tous les élèves d'une classe seront honnêtes et respecteront leur promesse de rentrée : "Madame, on vous aime bien, on trichera pas avec vous". Un -0.5 est tombé: en effet,je veux bien fermer les yeux au premier pseudo chichottement mais il ne faut pas non plus pousser mémé dans les orties. J'ai également pris un élève en flagrant délit ,laissez-moi vous conter: je me baladais parmi les rangs quand j'ai aperçu du coin de l'oeil un cahier laissé au sol. Trouvant ça un peu étrange, je me suis rapprochée et j'ai demandé à l'élève le pourquoi du comment. C'est tout surpris et tout hébété qu'il a bafouillé qu'il ne voyait pas de quoi je parlais. J'ai confisqué le cahier et je me suis vite aperçue qu'à travers la couverture transparente, on pouvait voir les verbes et le vocabulaire vus en cours et présents dans le DS. Bon eh bien voilà on y était : pris lamain dans le sac, il fallait une punition, il fallait que je sévisse. Je l'ao convoqué àla fin de l'heure pour en discuter avec lui et j'ai été clémente : il repasserait le DS lors d'un prochain cours et dans la classe d'une collègue.

J'ai également repéré un acte de tricherie 'à froid' : en corrigeant, j'ai eu le coup de la copie qu'on pourrait appeler 'identique au détail près'. Quand l'un n'a pas répondu, oh surprise! l'autre non plus. Quand l'un a mis une réponse , l'autre aussi et ... c'est la même, faute d'orthographe incluse. Réaction des concernés lorsque je leur en ai parlé? "Nous avons révisé ensemble". Mon dieu , je voyais presque leur nez pousser à la Pinocchio, alors qu'ils me parlaient yeux dans les yeux. Conclusion, ils ont eu la même sanction que l'élève pris sur le fait et ils ont accepté leur sort sans broncher. Bonne foie ou reconnaissance silencieuse de leur bêtise ? Quoi qu'il en soit, j'ai su faire respecter ma décision.

J'aurais pu mettre 0 , j'aurais pu mettre un mot, convoquer les parents, pousser une gueulante, faire la morale. Mais après tout , je me suis dit que la jouer tyran n'aiderait pas à me faire apprécier et pourrait ruiner la bonne ambiance et l'ouverture d'esprit dont j'ai fait preuve depuis le début de l'année. Je pense que si l'humain triche aux examens, c'est qu'il n'est pas sûr de lui, qu'il ne fait pas confiance à ses capacités. La peur de l'échec, elle nous quitte jamais, elle nous fait perdre nos moyens et elle gâche toute notre entreprise alors qu'on est capable de l'accomplir sans trop de soucis, dans la plupart des cas. Alors faites-vous confiance, ayez foi en vos compétences ! Vous, qu'auriez-vous fait à ma place ? Quelle carte auriez-vous abattue? La clémence ou l'intransigeance? 

Donnez moi vos conseils, tous sont bons à prendre. J'reviendrai ASAP pour un nouvel article. En attendant, gardez la pêche ! 

 

 M.

 

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23 septembre 2013

Trop de ludique ... tuerait-il le ludique ?

Chers lecteurs, 

 

Aujourd'hui, j'aimerais vous parler d'un moyen d'apprentissage que je trouve plutôt ingénieux : le jeu. C'est bien connu : pour apprendre mais aussi pour retenir, notre cerveau a besoin d'être stimulé et ce, que l'on ait 7 ou77 ans. J'ai donc voulu tester quelques exercices ludiques avec mes classes afin que les élèves apprenent tout en ayant l'impression de jouer. En effet, les ados sont vite lassés en classe et se déconcentrent très vite : dès qu'ils décrochent - cela sous-entend évidemment qu'ils ont dû accrocher à notre cours - il est quasi impossible de les "récupérer" et de capter leur attention de nouveau. J'ai donc pensé que des jeux pouvaient sembler moins assommants que de longs cours magistraux où la plume est reine sur le papier. 

J'ai envie de m'attarder sur la grande aventure que j'ai vécue avec ma classe de 4e parce que c'est elle qui a été la plus réactive à ma méthode d'enseignement ludique ... mais, pour être totalement honnête, tout ne s'est pas déroulé comme je me l'étais imaginé ! 

Le vocabulaire, c'est souvent barbant ... au lieu de donner de grandes listes à apprendre par coeur , j'ai voulu tester des activités comme le pendu, le pictionnary, le mime ou encore le'brouillage' qui consiste à écrire les lettres dans le désordre afin que les élèves reconstituent les mots. Les élèves avaient l'air ravis de la tournure que prenait le cours : il était 8h00 du matin et c'était assez soft niveau effort intellectuel , du coup des sourires se sont dessinés sur leurs visages. J'avais choisi deux thèmes: "Hobbies" et "Pets" donc ils ne partaient pas dans quelque chose de totalement inconnu , ce lexique devait s'évérer n'être qu'une piqûre de rappel. De plus, j'avais constitué différentes équipes pour booster la participation des élèves en appelant à leur esprit de compétition

Mon activité a-t-elle trop bien marché? Je ne sais pas mais je peux en revanche affirmer qu'elle a eu beaucoup (trop) d'effet: en l'espace d'une quinzaine de minutes, la classe s'est transformée en cirque , en cour de justice où chacun tentait de crier sa réponse plus fort que les autres. Forcément, cela a donné lieu à quelques renfrognements et à deux trois accusations d'injustice: je n'ai pas une ouïe magique et je ne pouvais confirmer les dire d'un tel ou d'une telle donc j'essayais de donner les points de façon équitable histoire que tout le monde soit (plus ou moins) satisfait. J'aurais pu leur imposer de lever la main mais je trouve que , dans ce genre de contexte, c'est un frein à la spontanéité et à la créativité. 

Cependant , je l'admets, ce genre d'activité peut rendre une classe ingérable, d'autant plus lorsqu'en temps normal, elle est déjà agitée et fort vivante. Pour une jeune prof, c'est vite destabilisant. Il faut avoir les yeux partout et même quand on se rend compte que tel ou tel comportement ne convient pas, il faut adopter lebon réflex dans la foulée et c'est très très dur - du moins, pour moi, ça l'est ! J'ai parfois l'impression dêtre dans un cercle vicieux, dans un continuel tourbillon qui m'embarque sans que je puisse lutter. On a beau inspirer l'autorité , on a beau vouloir bien faire, les élèves sont souventplus forts que nous parce que le match qui nous oppose à eux se joue à 1 contre 20 et plus. Ils m'éreintent mais je dois tenir bon, je dois faire mes preuves- surtout auprès de moi-même. Je veux m'améliorer et je sais que j'en suis capable. Avec l'expérience, ce genre de 'loupé' ne devrait plus se reproduire et c 'est tout le mal que je puisse m'auto-souhaiter.

Et vous, si vous enseignez, êtes-vous partisants de l'apprentissage ludique ? Comment domptez-vous vos petits (et grands!) fauves ! Tout conseil est bon à prendre.

 

Bonne soirée, chers lecteurs ! Portez vous bien et je vous écrirai ASAP, comme j'ai pour habitude de dire. 

 

M.

16 septembre 2013

Leçon 1 (dont j'aurais bien besoin) : apprendre à gérer une classe

 

Chers lecteurs,

C'est bien connu, selon l'heure de la journée, on peut plus ou moins compter sur les capacités intellectuelles de nos élèves. A 8h00, ils ont sommeil ; à 11h00,ils ont faim ; à 13h30, ils digèrent et à 15h30, ils pensent déjà au moment où ils pousseront la porte de leur 'home sweet home' ...

Ce sont des êtres humains and so are we, nous les professeurs. Essayer de caler son rythme sur celui de sa classe est plus compliqué qu'il n'y paraît, croyez-moi. Moi aussi, j'ai besoin de dormir, de manger et de digérer. Et quand on se retrouve à plus de 20 dans la même pièce, chacun avec ses humeurs, ses envies, ses rêves et ses désirs secrets, on obtient un sacré bin's ! J'en ai fait les frais à plusieurs reprises, ces derniers cours. J'ai même eu droit ce matin, à un élève qui m'a demandé de lui acheter je ne sais quel jeu vidéo pour calmer sa mauvaise humeur : "en échange, je serai sage toute l'année", m'a-t-il dit ; ce à quoi j'ai rétorqué que jétais son professeur d'anglais et non sa mère. On ne me l'avais jamais faite,celle-là, encore ! 

Lors des deux longues journées de formation que mes collègues et moi-même avons dû suivre (subir?), il nous a été enseigné qu'il fallait être l'autorité. Oui, ma classe, c'est mon navire et j'en suis la seule et unique Capitaine. J'ordonne, on excécute ; mes matelots ne peuvent naviguer sereinement sans moi qui leur fait également office de bouée de sauvetage quand ils tombent par dessus bord. Quelle métaphore ! J'aime bien imager mes propos, sachez-le, chers lecteurs. Bref, pour en revenir au sujet dont il est ici question, j'incarne cette fameuse autorité, je suis le maître de ma discipline (bon...mes chevilles gonflent quelque peu). Le côté moins cool quand on est le 'chef', c'est qu'il faut parfois crier et faire le flic, notamment dans les classes de collège. Et ça ne constitue absolument pas la meilleure façon de se faire aimer de ses petits soldats. J'essaye ainsi d'être la plus juste, diplomate et clémente possible mais, je l'avoue, ils épuisent complètement mes batteries de patience et une fois rentrée à la maison, malheur à qui croise ma route pour me contredire ou me chercher des poux.

 

Me voilà donc, en ce lundi 16 septembre, à entâmer ma troisième semaine dans la peau d'une prof. J'ai l'impression d'être dépassée parfois: j'observe avec des yeux qui semblent ne pas être les miens, c'est comme si j'étais absente de mon corps,comme si je flottais dans ce nouveau monde qu'il me faut chaque jour découvrir un peu plus. C'est surtout avec mes 4e que j'ai l'impression d'être dans un hall de gare lorsque je dois dispenser un cours. Ils ne savent se taire, même en écrivant leur leçon. Et lorsque ce matin,j'ai voulu tester un travail par petits groupes de 4, je l'ai presque aussitôt regretté tant le volume sonore de la classe s'est multiplié par 20 au moins. Et pourleur faire dire une phrase dans la langue de Shakespeare, il faut se lever tôt ET s'accrocher ( c'est un peu le but mais je ne suis pas sûre qu'ils l'aient saisi). La semaine passée, c'est après leur avoir demandé le silence des dizaines de fois qu'une punition générale est tombée. Excédée par leur comportement, je leur ai donné un verbe à conjuguer. Autant joindre l'utile à ...la punition, tiens! Je ne suis pas persuadée que tous l'aient faite consciencieusement et sans l'aide d'internet, mais au moins ils me l'ont (presque) tous rendue. J'aime pas punir mes élèves, j'en culpabiliserais presque, moi qui suis fort maternelle et sensible aux autres. Mais il faut savoir se faire un nom , une place dans la classe. Le titre de professeur ne donne pas accès à tout dès les premières minutes de la rentrée: c'est la jungle, on construit une cohésion de groupe et on se fraye son propre parcours tout en se basant sur les élèves auxquels on fait face. 

Les 5e ont la langue qui se délie également: il y a toujours une personne qu'on entend plus que les autres et qu'on doit constamment faire taire. Mais si le bruit de fond ne venait que d'une personne, tout serait si simple ! Généralement, on ne bavarde pas tout(e) seul(e) mais avec un voisin , voire même plusieurs. Et voilà que, de fil en aiguille, on se retrouve à gérer un salon de thé plutôt qu'une salle de classe. Bon Dieu! Que t'ai-je fait pour que tu me donnes des élèves si dissipés? Sympathiques, certes mais si peu concentrés! On n'avance pas bien vite et je ressors bien dépitée lorsque je vois que je n'ai pas pu leur donner tous les documents prévus ou qu'ils ne se sont pas vraiment améliorés. Heureusement qu'ils me font aussi sourire, ces 'petits' sont très attentionnés et s'intéressent beaucoup à moi : mon nouveau t-shirt, mon shamballa et mes portes-clés ont visiblement eu leur petit effet (c'était involontaire, je le jure!) auprès des filles de la classe qui n'ont pas cessé de me dire des gentillesses : "You are very beautiful, Miss". Que voulez-vous répondre d'autre qu'un franc "thank you" avec un large sourire!? 

 

J'aimerais que mes élèves aiment mes cours, aiment l'anglais et m'aiment aussi tiens, pour ne pas mentir. Cependant, je me fais un peu violence et je pense quand même à différents stratagèmes pour pouvoir maintenir l'ordre en classe. Tout d'abord, je me déplace en quasi permancence, observant de sempiternelles rondes entre les bureaux: ils ressentent ma présence et se calment ou font semblant de travailler. Il y a la technique du verbe qu'on choisit tous ensemble: celui qui se fait prendre le conjugue pour la fois d'après ; il y a également les plans de classe qui sont très efficaces (quoi qu'on a parfois quelques surprises avec ceux qui parlent à tout le monde sans exception!). On peut aussi avoir recours à l'isolement de l'élève bavard ou prendre son carnet. D'après mes collègues d'âge plus mûr, ça marche à tous les coups. Et vous, avez-vous des idées à me soumettre afin de m'aider ? 

 

 

Merci de l'attention que vous me portez, je vous donnerai des petits potins de classe ASAP. En attendant le prochain gros titre, gardez la forme, chers lecteurs !

 

M.

 

 

anglais

 

7 septembre 2013

Première semaine de l'autre côté du bureau, premier topo.

Chers lecteurs, 

En cette année scolaire 2013/2014, j'ai été investie d'une grande et belle mission : enrichir l'esprit de petits collégiens, leur inculquer les valeurs de notre chère République et, autant que faire se peut, leur permettre de devenir de parfaits - bons ,tout au moins - 'English-speakers'. Enseigner de nos jours est une tâche quasi héroïque, un défi au quotidien : il faut toujours se remettre en question, se surpasser et donner le meilleur de soi même (avec le sourire en prime, qu'il soit 8h00 du mat' ou l'heure de la sieste !) mais le jeu en vaut apparement la chandelle d'après mes tuteurs et mentors ; comme l'a dit Madame la Ministre , c'est "le plus beau métier du monde". Je prie pour que ma motivation ne vole pas en éclats au fil du temps et j'espère pouvoir tenir un tel discours lorsque j'approcherai de la retraite. 

Comme vous le savez très certainement, un professeur se doit toujours d'assister à la pré-rentrée organisée au sein de son établissement d'affectation la veille de la rentrée (C'est un peu ce que pré-rentrée signifie, d'ailleurs -bref!). Je me suis donc rendue au collège en ce lundi 2 septembre 2013 et j'ai pu y glaner tout un éventail d'informations diverses et variées : les résultats de l'année antérieure, que faire en cas d'oubli de carnet, où me rendre si j'ai envie de manger à la cantine, et j'en passe. Je me suis sentie un peu perdue dans ce nouveau monde qui m'ouvre grand ses bras mais j'ai fait de mon mieux pour en retenir un maximum. La petite nouvelle que je suis n'est pas passée inaperçue puisque maintes et maintes fois , on m'a observée d'un drôle d'air un peu inquisiteur comme si j'étais une bête de foire. J'ai été l'espace de quelques instants victime de la petite gène que tout nouveau sent monter en lui lorsqu'il est présenté à l'ensemble d'une assemblée au cours d'une réunion. Je ne cache pas que le rouge m'est quelque peu monté aux joues lorsque la Principale a appelé mon nom et que j'ai dû , debout devant tout le monde, prononcer un timide 'Bonjour, c'est moi' mais bien vite , je me suis sentie comme un membre de l'équipe et j'ai rencontré un tas de personnes gentilles et attentionnés qui, je pense, sauront m'encadrer, m'aider et me guider dans mes premiers pas de prof'.

J'ai la chance de ne pas débarquer seule dans cette folle aventure : j'ai en effet rencontré une dénommée M-L lors de la réunion en grandes pompes qu'avait organisé l'ESPE (Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education) le vendredi précédent. Je n'ai tilté qu'hier que c'était elle qui était assise sur le même banc que moi pendant les écrits du CAPES de juin dernier, que c'était elle qui, le même jour, était allée aux toilettes quasiment une dizaine de fois pendant l'épreuve de trad', me faisant faire la remarque suivante, en mon fort intérieur : "cette fille a une vessie aussi petite qu'une cuillère à café, comment fait-elle pour se concentrer si elle a toujours envie de pisser?" ( oui, pendant les écrits de CAPES, on a le temps de se faire des remarques débiles qu'on oubliera pas si vite que ça, lapreuve en est ! ). C'est rassurant d'avoir une personne qui endure les mêmes galères : on peut se plaindre, rechigner, laisser échapper la vapeur mais également s'aider et travailler en équipe. Et puis, il y'a toujours quelqu'un pour vous donner un free hug avant les moments solennels et fatidiques, alors que vous êtes à deux doigts de tomber dans les pommes.

 

Jeudi dernier, à 8h00 pile, j'ai dû faire le grand saut : ma première heure de cours en tant que vraie professeur. J'ai cette année deux classes sous ma responsabilité : des 5e et des 4e.  J'ai rencontré les 4e en premier et laissez-moi vous dire que toutes sortes d'émotions ont transité en moi, s'entremêlant dans tous les sens et s'entrechoquant violemment. J'ai respiré un grand coup, j'ai expiré afin que tout le stresse sorte de mon être et je me suis avancée vers la porte lorsque a retentit la sonnerie. Ils étaient là , contre le mur de la salle - de MA salle. Ils sont rentrés, se sont assis, m'ont tous et toutes regardée avec de grands yeux avides de connaître cette nouvelle tête "qu'ils pourront s'amuser à tester, à apprivoiser ou à torturer", me suis-je dit. Et puis j'ai découvert des élèves curieux, bavards mais attentifs à ce que je leur recontais. Tout le stress s'est envolé, je me suis sentie à ma place, à l'aise. Ma voix ne tremblait pas plus que mes mambres et je parlais d'une voix forte et assurée. On m'a même félicitée parce que je ne me suis trompée sur AUCUN prénom lors de l'appel. J'espère ne pas me tromper sur mes impressions: je pense que mes élèves sont sympathiques et que je ne devrais pas trop en voir de toutes les couleurs -que cela dure ! Je noterais la remarque plutôt inattendue d'un élève : "Madame , les anglais parlent très mal anglais!" ; bon, ça commence fort, cette année! 

Mes 5e ont eu droit au même cours que les plus grands: un speech de rentrée dans lequel j'ai établis certaines règles de classe et glissé quelques compliments déguisés afin de booster leur égo et leur motivation. Ils avaient l'air goguenard pour certains, sérieux pour certaines et je pense pouvoir faire de bonnes choses avec eux. J'ai déjà pu voir qu'il y'avait de bons éléments et que pas mal étaient volontaires. Je suis peut être un peu trop maternelle mais j'ai envie de les prendre sous mon aile et de les emmener loin dans le monde de l'anglais. 

 

Hier, j'ai pu commencer les 'vrais cours'. C'est fou de voir à quel point on passe un temps incommensurable à préparer ses cours pour une heure qui passe à toute vitesse, c'est même frustrant parfois. A mon grand étonnement, j'ai constaté que les grands n'avaient pas le niveau requis et qu'il me faudrait reprendre des bases essentielles - une rude tâche mais plus grande sera la fierté si je réussis à faire remonter leur niveau. J'ai fait un jeu et j'ai pu expérimenté la méthode de la carotte : "Allons personne ne veut participer? Dois-je vous rappeler que vous avez une note de participation et d'oral?" ... toute une forêt de mains s'est alors dressée devant moi. J'ai également compris que gérer une classe était très dur: 23 élèves c'est du boulot ! Il y en aura toujours un qui papotera avec son voisin. Je n'ai pas envie d'être ce prof' tyran qui crie au premier chuchotti et colle des punitions à tout va mais je dois néanmoins apprendre à être plus ferme, ce que mon coeur mou et émotif ne m'a malheureusement jamais permis dans ma vie personnelle. 

Quant aux petits, ils sont arrivés très en forme pour leur dernière heure de la semaine. Je n'ai aucunement eu besoin de leur rappeler qu'une note d'oral leur serait attribuée puisqu'ils ont tous participé gaiement. Première leçon dans le cahier avec un petit compliment glissé par l'agitatrice de la classe qui tente de me brosser dans le sens du poil 'comme vous écrivez bien, Madame!'. Tout s'est très bien déroulé et j'ai pu me rendre compte à quel point ils avaient besoin d'encadrement et qu'il falait les materner constamment pour qu'ils soient (presque) totalement en confiance. 

 

Voilà donc pour le (long) résumé de ma première semaine, chers lecteurs. Il me reste tant et plus à faire que je ne peux m'attarder ici mais vous me retrouverez ASAP* pour la suite de mes aventures. Il ne me reste qu'à vous remercier de votre attention et à vous souhaiter une agréable soirée.

 

M.

 

*As Soon As Possible

 

 

 

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